Dans la motion approuvée par la municipalité pour proposer la construction d'un nouveau barrage, qui rejoindrait les barrages existants à l'est (Beliche et Odeleite), la Chambre de l'Algarve appelle le gouvernement et les autorités compétentes à "chercher des solutions" pour augmenter les réserves d'eau disponibles, plutôt que de désigner des "coupables" et de limiter des activités comme le golf ou l'agriculture.
Minimiser les effets
"La construction de tout ouvrage par l'être humain génère inévitablement des impacts, qu'ils soient positifs ou négatifs. En termes environnementaux, toute solution qui interfère avec le cycle de l'eau a les mêmes résultats. Il est important de minimiser les effets négatifs et d'augmenter les effets positifs", a estimé la municipalité du district de Faro dans un communiqué.
La municipalité de montagne, située au nord-est de l'Algarve et possédant l'un des territoires les plus touchés par la désertification et le vieillissement de la population, a souligné que l'Algarve est la région "qui souffre le plus annuellement du manque de cette ressource primaire" et qu'il est donc nécessaire de travailler pour trouver des alternatives, sans compromettre l'activité économique.
"Principaux coupables"
"En tant que principaux responsables de cette situation, l'agriculture est toujours le principal coupable dans les médias, suivie du golf", indique la municipalité, notant que "le golf est une offre importante" et "contribue beaucoup à l'entrée de devises" dans l'économie.
D'autre part, la municipalité a fait valoir dans la motion que l'agriculture, "en plus d'être une activité fondamentale pour l'alimentation, est aussi la principale arme pour combattre l'exode rural, ainsi qu'une activité économique importante dans la région", ayant donc "une valeur stratégique pour la diversification de l'économie régionale et nationale".
"Cela a déjà prouvé qu'en temps de crise économique, lorsque le tourisme subit des baisses importantes, il fonctionne comme un tampon pour l'économie régionale", a souligné la Chambre de l'Algarve, présidée par Osvaldo Gonçalves (PS).
Emplacement de Foupana
La municipalité a également rappelé que des solutions alternatives sont en cours pour lutter contre le manque d'eau en Algarve, comme "le dessalement, la dérivation des eaux du Guadiana dans la zone de Pomarão et l'utilisation des eaux usées", mais a regretté que la proposition d'un nouveau barrage sur le Foupana n'ait jamais avancé.
Selon la Chambre d'Alcoutim, la construction d'un barrage sur le Foupana est "une vieille ambition", bien qu'elle ait rencontré "une forte résistance de la part des organismes" responsables des domaines de l'environnement et des ressources hydriques.
La municipalité souhaite donc que le nouveau barrage contribue à "augmenter la disponibilité de l'eau" dans le sous-système d'approvisionnement en eau, ainsi qu'à "augmenter les réserves d'eau à des fins agricoles".
La municipalité considère donc qu'"il est urgent d'intercéder auprès du pouvoir central pour la construction" du barrage de la Ribeira da Foupana et la "connexion conséquente entre les barrages de l'Algarve".
La motion sera envoyée au Président de la République, au Président de l'Assemblée de la République, au Premier ministre ou aux ministres de l'Environnement et de l'Action climatique, de l'Agriculture et de l'Alimentation et de la Cohésion territoriale.