Dans un communiqué, l'AMAL indique que la proposition a été portée à la connaissance des députés municipaux lors de la deuxième et dernière réunion de l'assemblée intercommunale de l'année, qui s'est tenue à Loulé, lundi, et qui a réuni 47 députés des différentes forces politiques représentées dans les 16 assemblées municipales de l'Algarve.
La mise en place d'une taxe touristique de deux euros dans toutes les municipalités du district de Faro est l'objectif de la proposition qu'étudie AMAL.
La même source a rappelé que la proposition avait déjà été présentée lors d'une réunion du conseil intermunicipal de l'AMAL, en novembre, et qu'elle est actuellement analysée par les représentants des principales organisations du secteur touristique de l'Algarve.
"Le modèle à mettre en œuvre sera décidé par une commission composée de représentants d'AMAL, de la RTA (Région touristique de l'Algarve), de l'ATA (Association touristique de l'Algarve), de l'AIHSA (Association des industries hôtelières et similaires de l'Algarve) et de l'AHETA (Association des hôtels et des stations touristiques de l'Algarve)", a-t-il précisé.
La proposition analysée "prévoit la mise en œuvre de la taxe [touristique] dans toutes les municipalités de la région et pour toutes les typologies, ainsi qu'une discrimination positive en basse saison", lorsqu'il est prévu que la moitié de la valeur proposée soit facturée.
"En outre, il prévoit qu'une partie des recettes sera appliquée dans chaque municipalité et que l'autre partie reviendra à la création d'un fonds régional pour la promotion du tourisme (liaisons aériennes en basse saison) et pour l'animation touristique (grands événements internationaux)".
S'adressant à l'agence Lusa, en octobre, le président de la Communauté intermunicipale de l'Algarve (AMAL), António Pina, a défendu l'application, à partir de 2023, d'une taxe touristique municipale "à valeur commune" à toute la région.
António Pina, qui préside la Chambre d'Olhão, avait alors souligné que les municipalités de l'Algarve avaient déjà décidé en 2019 "de procéder à l'application de la taxe touristique", mais avait rappelé que cette intention avait été "suspendue en raison de la pandémie [de covid-19]".
Le maire a ensuite fait valoir qu'après la période critique de la pandémie, il était "temps de revenir à son application", mais a souligné que la taxe touristique ne serait appliquée qu'après "des conversations avec tous les partenaires" du secteur du tourisme.
"La décision n'appartient pas à l'AMAL, elle appartient à chacune des municipalités. L'AMAL essaie seulement de se mettre d'accord sur les critères de son application, mais s'il y a des municipalités qui décident de ne pas appliquer la taxe, elles ne l'appliquent pas", a déclaré le fonctionnaire.
Actuellement, en Algarve, la taxe touristique n'est appliquée que dans les municipalités de Faro et de Vila Real de Santo António, la première municipalité de la région à introduire la taxe, en 2019.
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