Le nombre d'arrivées illégales était 57% plus élevé qu'en 2020, lorsque les restrictions imposées par la pandémie de Covid-19 ont drastiquement réduit la migration, mais aussi 36% plus élevé qu'en 2019, a indiqué Frontex dans un communiqué.
Le nombre d'arrivées illégales dans l'UE en 2021, "un peu moins de 200 000", est désormais supérieur "aux niveaux d'avant la pandémie", a ajouté l'agence basée à Varsovie.
"Cela suggère que des facteurs autres que la levée des restrictions sur la mobilité mondiale sont à l'origine de l'augmentation de la pression migratoire", a déclaré Frontex.
En 2021, un nouveau facteur a été l'afflux de migrants, principalement en provenance du Moyen-Orient, via la Biélorussie, dans ce que l'UE considère comme une opération orchestrée par le régime de Minsk.
Frontex a également observé une forte augmentation des arrivées de migrants par la Méditerranée centrale, les Balkans occidentaux et Chypre.
La principale route empruntée par les migrants était la Méditerranée centrale, où 65 362 migrants illégaux sont arrivés, soit environ un tiers du total. D'une année sur l'autre, l'augmentation a été de 83 % sur cette route, selon Frontex.
Les Balkans occidentaux ont connu une augmentation de 124 % par rapport à 2020, atteignant 60 540 migrants illégaux. À Chypre, 14 400 arrivées ont été enregistrées, soit 123 % de plus que l'année précédente.
L'année dernière, les Syriens étaient les plus nombreux parmi les migrants illégaux, suivis des Tunisiens, des Marocains, des Algériens et des Afghans.