"J'ai toujours été intéressée par le cinéma, en particulier par les documentaires. J'aime la façon dont on raconte des histoires vraies, sur la vie réelle. Je pense que c'est incroyable de pouvoir transformer cela en image, en mots, en histoire", a déclaré Maximilian à The Portugal News.

Le producteur allemand a raconté comment son parcours de cinéaste a commencé. "Je suis officiellement entré dans l'industrie il y a environ trois ans, en travaillant dans une société de production à Berlin, qui réalisait également des documentaires. À partir de là, tout s'est enchaîné, mais j'ai toujours voulu réaliser mon propre projet.

"Je n'étudiais pas le cinéma dans les grandes universités allemandes, où tous les diplômés réalisent un projet final. J'ai donc commencé mon propre film de fin d'études... Avec 90 minutes pour mon premier projet, c'était peut-être un peu trop. C'est un long film, mais c'était une bonne expérience et je l'ai vraiment appréciée", a-t-il ajouté.


À la découverte de Tojeiro

En 2017, dans une auberge de Lagos, Maximilian a rencontré Aljoscha Habel, le producteur créatif du documentaire. "Il m'a parlé de cet endroit où les hippies vivent dans les montagnes, où ils organisent une soirée pizza hebdomadaire. J'étais intrigué, mais je ne voyais pas pourquoi nous devrions faire 45 minutes de route juste pour une part de pizza".

"Je n'étais pas sûr à 100 % de ce qui m'attendait, mais lorsque nous sommes arrivés, l'atmosphère était très particulière, on pouvait sentir l'ambiance vibrante. Après notre première promenade, tous mes doutes se sont envolés. Je suis heureux qu'il m'ait convaincu. Les gens sont très sympathiques", se souvient-il.

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Maximilian a continué à visiter le site au fil des ans. Il finit par parler avec Rudi, le fondateur de Tojeiro, et de la soirée pizza, un endroit où tous les vendredis, il y a une grande fête, avec jusqu'à 1 600 ou 1 800 personnes. L'événement s'apparente à un mini-festival, avec de la techno, de la musique trans et un buffet de pizzas à volonté.

Pendant la pandémie, le cinéaste allemand "s'est demandé où il était possible de vivre dans l'insouciance pendant cette période. Cet endroit m'est venu à l'esprit, alors j'ai appelé Rudi pour savoir comment il allait, nous avons discuté et il m'a dit que le Covid-19 avait frappé le Portugal de plein fouet. La communauté avait dû tout fermer, et leur source de revenus avait disparu. C'est à ce moment-là que j'ai compris qu'il fallait que je retourne à Tojeiro".


Le documentaire

Maximilian explique les événements qui ont conduit à la constitution de son équipe. "Après avoir discuté avec Rudi, j'ai immédiatement appelé Aljoscha Habel et lui ai demandé s'il voulait se joindre à moi pour réaliser un documentaire, ce qu'il a accepté. Nous avons commencé à chercher une caméraman et avons publié une annonce sur l'internet. C'est ainsi que nous avons trouvé Annemarie Chladek, une jeune et talentueuse caméraman, qui nous a apporté beaucoup d'idées nouvelles, avec un grand sens de l'image. Nous savions également que nous aurions besoin de quelqu'un pour monter le film et nous voulions que cette personne soit impliquée dès le début. Nous avons donc mis une deuxième annonce en ligne et trouvé Henrique Dosk, un monteur expérimenté".

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Comme le projet n'avait pas de délai précis, l'équipe a simplement "suivi le courant", à mesure qu'elle terminait le processus de montage, elle a commencé à chercher quelqu'un qui pourrait faire de la correction de couleurs, par exemple, entre autres spécialités, et l'équipe s'est peu à peu agrandie. "J'ai eu la chance de trouver une équipe extraordinaire, des gens formidables, sans qui rien ne serait possible. Je suis très reconnaissant d'avoir trouvé des gens tout au long de mon parcours et de les avoir encore dans ma vie", a déclaré Maximilian.

Le documentaire suit Rudi, son ancienne compagne Katrina, leur fils Francesco et sa compagne actuelle Bea, qui sont responsables de l'association Fridayhappiness Associação, une communauté culturelle artistique dont l'objectif est l'autosuffisance. Située dans les montagnes de Monchique, au sud du Portugal.

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Loin des grandes villes et entouré de nature, ce lieu propose un mode de vie alternatif avec des jardins en permaculture, des animaux de ferme et des projets de durabilité, notamment des ateliers d'art et de culture. Des bénévoles du monde entier aident à gérer les jardins, les animaux et la vie quotidienne tout au long de l'année.


Le cœur de la communauté

Le cœur de cette communauté est la soirée pizza, qui constitue la principale source de revenus pour une population en constante évolution. Cet événement a lieu tous les vendredis depuis neuf ans, y compris à Noël et pendant les autres jours fériés.

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"La famille met tout son travail et son énergie dans cette seule fête chaque semaine et je voulais savoir à quoi ressemblait leur vie en dehors des fêtes", a révélé le producteur.

En 2021, la production du film a commencé, l'équipe a séjourné à Tojeiro pendant cinq semaines, où elle a tourné presque tout le temps. "Cela devenait parfois un peu intense, mais c'était une véritable expérience. L'équipe et moi-même vivions dans une sorte de petite caravane, une tiny house, parce que les logements là-bas sont de petites caravanes et des tentes. La petite maison était donc déjà un peu luxueuse", décrit Maximilien.


"Il y a beaucoup de volontaires de différents pays, apprendre à les connaître et à vivre avec eux était vraiment extraordinaire. Et bien sûr, filmer avec nos protagonistes a été le point culminant de la production, car au fil du temps, ils se sont de plus en plus ouverts, et nous avons eu des discussions incroyables. À la fois devant et hors caméra. J'essaie toujours de leur rendre visite au moins une fois par an", a déclaré le cinéaste allemand.

Avec ce documentaire, Maximilian Geschke "a voulu capturer l'atmosphère de Tojeiro. Lui donner vie avec toute la créativité et la bizarrerie que l'endroit a à offrir. Avec des gens qui n'ont pas de travail de 9 à 5 et qui transforment des caravanes abandonnées en Waffle House, c'est un endroit unique qui ressemble à un terrain de jeu pour adultes".

"Je voulais me concentrer sur l'équilibre délicat entre la vie dans une communauté partiellement durable, avec des toilettes composites, des légumes frais du jardin, etc., et ce que c'est que de vivre dans un endroit qui accueille des visiteurs tous les vendredis, polluant l'environnement et apportant un déséquilibre dans la vie de tous les jours", a conclu le producteur.

La première de In Between Fridays aura lieu le 18 février au Portugal, sur la plateforme de streaming : https://vimeo.com/ondemand/inbetweenfridays

Veuillez trouver ci-joint la bande-annonce du film pour un avant-goût visuel : https://vimeo.com/899652844/06ffdfc76d?share=copy

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Kate Sreenarong