L'extension de la date limite de soumission de la preuve de l'activité d'hébergement local (AL) au Portugal - du 7 au 13 décembre - a apporté "un certain soulagement" aux détenteurs d'AL, selon l'Association de l'hébergement local au Portugal(ALEP - Associação do Alojamento Local em Portugal) dans un communiqué.

Il s'agit toutefois d'un "processus (...) mal conçu, entraînant de nombreuses autres contraintes qui doivent être prises en considération, à un moment où, sur un total de 120 000 enregistrements d'AL dans le RNAL - Registre national des logements locaux, 45 000 n'ont pas envoyé de preuve", ajoute l'association, qui en appelle au "bon sens et à la flexibilité" des autorités locales "pour éviter les annulations indues ou injustifiées d'enregistrements".

Les données publiées par le ministère de l'Économie et de la Mer et rapportées par idealista, montrent que plus de 60 % du total des AL enregistrés ont soumis leurs déclarations de contribution sur la plateforme créée à cet effet, les municipalités de Lisbonne, Porto et Albufeira rassemblant le plus grand nombre de soumissions.

"Sur les 120 719 AL enregistrées, 74 972 déclarations de contribution valides ont été présentées, et le traitement ultérieur incombe désormais aux municipalités territorialement compétentes.

Selon ECO, environ 30 % des licences AL actives à Lisbonne et Porto seront annulées. Sur un total de 30 553 licences actives dans les deux villes, 8 866 n'ont pas fourni la preuve qu'elles pouvaient continuer à fonctionner.

Toutefois, selon Expresso, les chambres de Lisbonne et de Porto ne devraient commencer à analyser l'absence de preuve d'activité AL qu'en janvier.

Lisbonne, qui compte le plus grand nombre d'inscriptions, est aussi la ville où l'absence de preuve est la plus fréquente : 42,6% des titulaires n'ont pas fourni de preuve d'activité sur un total de 19.917. À Porto, la situation est inversée, puisque 9 278 titulaires (88,7 %) ont fourni une preuve sur une population d'environ 10 500 personnes.

Dans le communiqué envoyé aux salles de presse le 15 décembre, après la fin du délai fixé pour fournir la preuve de l'activité AL au Portugal, l'ALEP a appelé les conseils municipaux à ne pas prendre de "décisions hâtives" et à prendre "en considération le fait que la législation contient de sérieuses lacunes, en plus des procédures mises en œuvre sous une énorme pression temporelle, et sans le soin nécessaire".


Il est vrai que les chambres ne sont pas responsables de ces erreurs, mais plutôt de la conception de la loi elle-même, qui sous-tend cette obligation proposée par le gouvernement, mais il est également vrai que les chambres ont "hérité" du problème et ont maintenant la charge d'assumer la responsabilité des conséquences du processus", peut-on lire dans la note.

L'entité dirigée par Eduardo Miranda souhaite que les autorités locales, "en plus de continuer à être sensibles à la question, fassent preuve d'une prudence accrue avant de décider d'une annulation à la hâte, car elles courent le risque de commettre des injustices, voire des illégalités".

L'ALEP a également mis en garde contre le fait que les non-résidents, en particulier les étrangers, et les personnes âgées ne sont pas en mesure de soumettre la déclaration par leurs propres moyens, car ils ne disposent pas d'une carte de citoyen avec une clé numérique mobile ou similaire, le seul moyen de s'authentifier pour entrer dans la plate-forme et respecter cette obligation.

"Il y a aussi la question de ceux qui font AL dans leur résidence permanente pour moins de 120 jours qui, selon le texte de la loi, sont exemptés d'envoyer toute preuve", avertit l'association.