Jusqu'à présent, l'âge minimum pour se marier était de 16 ans, mais le consentement des parents était nécessaire si le couple avait entre 16 et 18 ans.
Fin février, l'Assemblée de la République a relevé l'âge minimum du mariage à 18 ans et a supprimé les références à l'émancipation dans plusieurs articles de loi.
Marcelo Rebelo de Sousa a promulgué aujourd'hui le décret de l'Assemblée de la République qui interdit le mariage des mineurs et inclut le mariage d'enfants, précoce ou forcé, dans l'ensemble des situations de danger qui légitiment l'intervention pour promouvoir les droits et la protection des enfants et des jeunes en danger, en modifiant le code civil, le code de l'état civil et la loi sur la protection des enfants et des jeunes en danger.
Le décret a été voté le 20 février au Parlement, avec les votes contre du PSD, de l'IL et du CDS-PP. Il est le résultat des propositions de loi du Bloc de gauche (BE) et du parti Peuple-Animaux-Nature (PAN), approuvées en termes généraux le 31 janvier par la Commission des affaires constitutionnelles, des droits, des libertés et des garanties.
Le document comprend une règle transitoire, qui indique que "les mariages de personnes âgées de plus de 16 ans et de moins de 18 ans légalement célébrés avant l'entrée en vigueur de cette loi, ainsi que l'émancipation des mineurs qui en résulte, restent valides et, jusqu'à ce que les deux conjoints atteignent l'âge de la majorité, continuent d'être régis par les règles modifiées ou abrogées par cette loi".
En ce qui concerne la loi sur la protection des enfants et des jeunes en danger, le parlement a décidé d'ajouter le mariage des enfants à la liste des cas qui prévoient une intervention.
La loi stipule que "par mariage d'enfants, précoce ou forcé, ou union similaire, on entend toute situation dans laquelle une personne de moins de 18 ans vit avec une autre personne dans des conditions similaires à celles des époux, qu'elle ait été forcée ou non à une telle union, quelle que soit son origine culturelle, ethnique ou nationale".