"Toutes les municipalités de São Miguel [Ponta Delgada, Ribeira Grande, Lagoa, Vila Franca do Campo, Povoação et Nordeste], dans cette première phase, se sont occupées d'approuver les règlements respectifs, qui ont déjà été soumis à (...) assemblées municipales, avec une entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2025", a expliqué Alexandre Gaudêncio, lors d'une audience à la Commission économique de l'Assemblée régionale, à Ponta Delgada.
Le maire social-démocrate a justifié la création de cette taxe touristique municipale, qui s'élèvera à deux euros par nuit (jusqu'à un maximum de trois nuits), par la pression que connaît le secteur touristique dans l'archipel et la charge que cela représente pour les municipalités en termes de nettoyage et d'entretien des sentiers touristiques.
"Les municipalités qui doivent, par exemple, entretenir les sentiers, les espaces verts, le ramassage des déchets, ressentent une pression croissante, et nous pensons qu'il n'est pas logique de pénaliser, dans ce cas précis, les résidents. S'agissant d'une taxe touristique, elle devrait être facturée à ceux qui nous visitent et jamais à ceux qui vivent ici", a déclaré le président de l'AMRAA.
Alexandre Gaudêncio prévoit que les six municipalités de São Miguel pourront récolter environ 10 millions d'euros avec la nouvelle taxe touristique municipale, rien qu'en 2025.
L'unique député du PAN, Pedro Neves, avait déjà annoncé, lors d'une conférence de presse, qu'il proposerait la création d'une taxe touristique régionale, applicable à toutes les îles de la région, d'une valeur de trois euros par jour.
"La mise en œuvre d'une taxe touristique régionale aux Açores, en tant que mesure stratégique, vise la durabilité et la préservation de l'écosystème insulaire, et est essentielle pour réduire les effets néfastes de la pression touristique croissante, en promouvant un flux touristique plus équilibré et durable".
Face à la possibilité que les touristes visitant la région paient deux taxes touristiques (une municipale et une régionale), Alexandre Gaudêncio a répondu que "cela n'a pas de sens" et a insisté sur le fait que ce sont les mairies, et non le gouvernement, qui doivent percevoir la taxe touristique.
"Depuis le début, l'association des municipalités a toujours été contre une taxe régionale. Nous avons été cohérents avec notre position depuis le début. Si vous me dites qu'il peut y avoir deux taxes de séjour, honnêtement, je pense que ce n'est pas positif, parce que (...) ce sont les municipalités qui devraient appliquer la taxe de séjour", a-t-il souligné.
En avril 2022, une taxe touristique a été approuvée par l'Assemblée législative régionale, proposée par le PAN, mais la mesure a fini par être révoquée huit mois plus tard, par la majorité parlementaire, avec des arguments tels que la possible "inconstitutionnalité" de la mesure ou la "bureaucratie" nécessaire à sa mise en œuvre.
La taxe municipale de séjour prévue pour les municipalités de l'île de São Miguel sera facturée par le logement dans lequel le touriste séjourne (unité hôtelière, logement local ou tourisme rural), pour un maximum de trois nuits consécutives et ne s'applique pas aux résidents des Açores, ni à toute personne déplacée pour des raisons de santé.