Dans un communiqué, FNE indique que la publication du réseau de cours EPE confirme "une réduction progressive du nombre d'enseignants, sept de moins pour la dernière année académique et cinq de moins pour l'année qui commence".
"Ces chiffres peuvent sembler insignifiants, mais dans le cas de l'EPE, ils ne le sont pas, car il s'agit d'un système qui, depuis 2010/2011, a été la cible d'un étranglement progressif de la part du ministère des Affaires étrangères/Instituto Camões", note la Fédération.
Dans plusieurs pays européens, "il n'y a qu'environ 280 enseignants à temps plein".
Malheureusement, les pouvoirs politiques considèrent l'EPE comme "très coûteux" et comme un "fardeau" pour le trésor public, une des raisons qui a conduit à l'institution du tristement célèbre droit de présence, ou droit d'inscription, obligatoire dans les cours suivis principalement par des étudiants portugais et de descendance portugaise, dont le nombre ne cesse de diminuer", déclare la Fédération.
À cet égard, la FNE indique que la Suisse et les Pays-Bas, pays où les "frais de scolarité" sont obligatoires, se distinguent négativement, la situation de la Suisse étant "extrêmement préoccupante", ayant réduit le nombre d'étudiants de 8 000 (2020) à 7 200 pour l'année académique en cours.
Quant aux enseignants, ils étaient 82 en 2020 et ne sont plus que 63 aujourd'hui.
Pour la fédération, "il est urgent d'inverser cette trajectoire, il est urgent d'entamer un processus de négociation qui passe par la valorisation de l'EPE et de ses professionnels, afin qu'elle puisse remplir efficacement sa mission d'affirmation et de diffusion de la langue portugaise dans le monde et d'apprentissage de la langue, de l'histoire, de la géographie et de la culture nationales auprès des communautés portugaises".