Selon le jugement, auquel l'agence Lusa a eu accès, Rui Pinto, qui, comme l'autre accusé dans l'affaire, l'avocat Aníbal Pinto, avait interjeté appel devant le tribunal supérieur, a vu sa condamnation confirmée pour les délits de tentative d'extorsion, de violation de correspondance illégitime et de droit de visite.

Les juges du TRL ont également décidé d'annuler l'indemnisation d'un montant total de 5 500 euros que les deux prévenus avaient été condamnés à verser à Doyen Sports Investments (3 000 pour Rui Pinto et 2 500 pour Aníbal Pinto) et ont ordonné la restitution à Rui Pinto de divers appareils électroniques, notamment des téléphones portables.

Selon l'arrêt, il a été décidé de "dispenser les défendeurs (...) de payer toute indemnité à Doyen Sports Investments", en raison d'un "changement dans les faits prouvés dans l'arrêt attaqué".

Rui Pinto, âgé de 34 ans, a été accusé par le ministère public de 90 délits : 68 d'accès abusif, 14 de violation de correspondance et 6 d'accès illégitime visant des entités telles que le Sporting, Doyen, le cabinet d'avocats PLMJ, la Fédération portugaise de football(FPF) et le bureau du procureur général (PGR), ainsi que pour le sabotage informatique du SAD du Sporting et pour l'extorsion, sous forme de tentative. Ce dernier délit concerne Doyen et est à l'origine de l'inculpation de l'avocat Aníbal Pinto.

Le 11 septembre 2023, Rui Pinto a été condamné à quatre ans de prison avec sursis à l'issue d'un procès qui a abouti à sa condamnation pour neuf délits et à l'amnistie de 79 d'entre eux, ainsi qu'à l'acquittement des autres. Les peines partielles appliquées pour chaque crime ont atteint un total de 10 ans et 9 mois, mais ont abouti à une seule peine d'emprisonnement de quatre ans, avec sursis à l'exécution.

Le principal accusé dans cette affaire a été reconnu coupable d'avoir commis un délit d'extorsion sous forme de tentative à l'encontre de Doyen (deux ans de prison), trois délits de violation aggravée de la correspondance à l'encontre des avocats João Medeiros, Rui Costa Pereira et Inês Almeida Costa (un an et neuf mois au total) et cinq délits d'accès illégitime à Doyen, Sporting, la Fédération portugaise de football, le cabinet PLMJ et le bureau du procureur général (peines partielles totalisant sept ans de prison), le reste étant dû à l'application de la loi d'amnistie approuvée dans le cadre de la visite du pape au Portugal et à l'absence de preuves.

Rui Pinto a également été condamné à verser des indemnités d'un montant total de 22 078 euros, montant désormais réduit par le retrait de 3 000 euros à Doyen, l'avocat João Medeiros ayant reçu 15 000 euros, suite à la publication de sa boîte aux lettres électronique sur le blog Mercado de Benfica, ainsi que 2 039 euros, respectivement, aux avocats Rui Costa Pereira et Inês Almeida Costa.

Aníbal Pinto, quant à lui, a été condamné en tant que coauteur du seul délit qui lui était reproché : la tentative d'extorsion, qui lui a valu une peine de deux ans de prison avec sursis, le tribunal estimant qu'ils cherchaient à obtenir un "enrichissement illicite" aux dépens du fonds d'investissement.