La législation, qui modifie le régime juridique du fonctionnement des établissements de logement local, établit que, dans les communes comptant plus de 1 000 établissements de logement local, "l'assemblée municipale doit délibérer expressément, dans un délai maximum de 12 mois à compter de la date à laquelle la commune atteint les 1 000 enregistrements, sur l'exercice du pouvoir réglementaire qui lui a été assigné".
Le gouvernement avait déjà annoncé son intention de décentraliser les compétences en matière d'enregistrement des logements, en renvoyant aux autorités locales la décision de mettre fin aux logements dans les immeubles d'habitation ou, au contraire, de ne pas décréter l'annulation immédiate du logement et "d'inviter les parties à trouver un accord".
En ce qui concerne l'annulation de l'enregistrement, le décret-loi établit les "conditions" dans lesquelles elle peut être effectuée, ce que le décret-loi précédent ne précisait pas.
Ces conditions comprennent, entre autres, l'absence d'assurance obligatoire valide et la pratique répétée et prouvée d'actes qui perturbent l'utilisation normale de la propriété urbaine.
Le décret-loi donne aux municipalités "les outils juridiques pour décider de l'attribution, de la réglementation, de la supervision et de la promotion des processus d'intervention dans les unités locales d'hébergement".
Cette attribution comprend notamment la définition "des procédures et des moyens d'action dans des règlements spécifiques" et s'effectue "sans préjudice des compétences de l'Autorité de sécurité alimentaire et économique(ASAE) et de l'Institut portugais du tourisme".
Le règlement "peut prévoir la désignation d'un "fournisseur de logement local" qui soutient la municipalité dans la gestion des litiges entre les résidents, les propriétaires d'établissements de logement local et les copropriétaires ou les tiers", établit le gouvernement.
Concrètement, l'exécutif précise qu'il appartiendra à ce prestataire d'évaluer les plaintes, d'émettre des recommandations et d'approuver et de mettre en œuvre des guides de bonnes pratiques sur le fonctionnement des activités d'hébergement local.
Le gouvernement revoit également la capacité des unités locales d'hébergement, en fixant le maximum à neuf chambres (comme dans la législation précédente) et à 27 utilisateurs (il y en avait 30).
En outre, il ajoute la modalité "chambres" à l'exception précédemment prévue pour le "foyer".
"S'ils disposent de conditions adéquates, des lits convertibles et/ou supplémentaires peuvent être installés dans les unités locales d'hébergement, à condition que, dans l'ensemble, ils ne dépassent pas 50 % du nombre de lits fixes", ajoute-t-il.
Dans le décret-loi, le gouvernement affirme qu'"il est important de créer les conditions pour que l'activité de l'hébergement local soit consolidée de manière équilibrée avec l'environnement du logement, dans le respect des droits de l'initiative privée, de la propriété privée et du logement".
En août, l'Association nationale des municipalités portugaises(ANMP) a accepté de renforcer les pouvoirs des municipalités en matière de réglementation, de supervision et de promotion de l'hébergement local, mais a mis en garde contre la nécessité d'accompagner ces mesures de ressources économiques et financières et de formation des services.
"L'ANMP a toujours compris qu'il revenait aux municipalités - mieux informées des besoins en logement de leur population et des demandes effectives d'hébergement touristique sur leur territoire - de gérer le dossier de l'hébergement local", peut-on lire dans l'avis favorable de l'association au décret-loi qui modifie le régime de l'hébergement local, approuvé par le gouvernement le 22 août et maintenant publié dans le Journal Officiel.
Le décret-loi (qui modifie la législation approuvée en 2014) entre en vigueur 90 jours après la date de publication.