"Selon les estimations de la Commission, la surévaluation des prix du logement a augmenté pour atteindre environ 30 %, reflétant la forte croissance nominale des prix du logement au cours de l'année dernière", peut-on lire dans le document. Pour Bruxelles, ce scénario reflète un "impact négatif sur l'accessibilité au logement, en particulier pour les groupes vulnérables", en plus de l'augmentation de la charge des coûts du logement.
Cependant, malgré la "forte augmentation" des prix du logement et la surévaluation estimée ces dernières années, "une grande partie des investissements transfrontaliers dans le logement atténue les risques internes".
"Au fil des ans, une grande partie du financement lié à l'achat de propriétés a été liée à l'investissement direct étranger ou à la commercialisation de propriétés résidentielles dans le cadre de l'expansion du tourisme. Par conséquent, une partie de la forte augmentation des prix de l'immobilier n'est pas due à des facteurs internes et n'est pas associée à la dette intérieure", souligne l'organisation.
La Commission s'attend à ce que la croissance des prix de l'immobilier se modère à court terme, une forte baisse de la valeur des logements étant "improbable".
"Les taux d'intérêt restent élevés, malgré les signes récents d'un léger assouplissement des conditions de financement. L'augmentation attendue du revenu réel des ménages devrait compenser partiellement l'impact des coûts d'intérêt sur l'accessibilité au logement, ainsi que les mesures gouvernementales adoptées pour soutenir les familles vulnérables".
Un autre risque identifié concerne la "forte exposition" des familles aux taux d'intérêt variables, qui augmente "substantiellement" les charges d'intérêt. Selon la Commission européenne, "les prêts au logement représentent près de 80 % du volume total des prêts bancaires aux ménages".
"Le coût du financement des nouveaux prêts immobiliers est passé d'un niveau historiquement bas de 0,8 % début 2022 à plus de 4 % début 2024. Malgré la forte baisse de la proportion de prêts hypothécaires à taux d'intérêt variable ces dernières années, la majorité des prêts hypothécaires continuent d'être assortis de taux d'intérêt variables ou de taux mixtes, avec généralement un taux fixe pour une période d'un à cinq ans, puis un taux variable".